Comment aider un enfant dysphasique ? Je vous raconte ce que j’ai fait avec ma fille Ilana!
Quand j’ai pris rendez-vous pour la première fois avec des professionnels, je ne savais pas du tout où j’allais. Le diagnostic de la dysphasie n’avait pas encore été posé. J’avais juste besoin de trouver des réponses à la question comment aider un enfant dysphasique ? Et cela rapidement. Je suis arrivée à obtenir un rendez-vous en 15 jours. Bien sûr à ce moment-là, je ne savais pas que c’était du privé. Il s’agissait d’une neuropsychologue. Lors du rendez-vous, celle-ci m’a annoncé qu’un bilan va devoir être fait.
La dysphasie et sont dépistage | Le premier bilan pour aider votre enfant
Le dépistage de dysphasie est un peu comme un test de QI qui permet de voir les réactions de l’enfant, son comportement, sa compréhension, sa faculté d’apprentissage. Le premier contact fut très positif. La neuropsychologue a totalement compris mon problème. Elle nous donna rendez-vous une seconde fois pour passer ce fameux bilan neuropsychologique. Pour ce deuxième entretien, Ilana se retrouva seule avec elle pendant près de 2 heures. Or dans le concret, ce bilan devrait durer au minimum 3 h et demi 4 h. Mais avec Ilana (ma fille), il était totalement impossible de faire cela, elle se dispersait beaucoup trop. Notez que cela peut arriver avec certains enfants ! Dans la majorité des cas, il revient au spécialiste de vous donner l’issu
Ce bilan vaut 400 € en privé, mais ça vaut le coût pour répondre à la question comment aider un enfant dysphasique !
Son problème de concentration était trop compliqué à gérer à ce moment-là. C’est d’ailleurs un symptôme de la dysphasie. Mais je préfère avertir mes lecteurs et parents que le bilan vaut 400 € en privé. Cela demande plus de moyens et de budget pour passer par un spécialiste dans le privé. Mais quand on veut aider un enfant dysphasique, le prix ne compte pas ! Lors de ce bilan, le diagnostic a révélé que Ilana avait un retard global.
L’orthophoniste, du premier bilan au traitement de la dysphasie
Ma fille souffrait de problèmes de concentration, d’un trouble du langage à 4 ans (hachuré voir quasi inexistant) ; d’une hyperactivité belle et bien présente et bien sûr de problème de compréhension et de gestion des émotions. À partir de là, je savais à quoi m’en tenir. Par la suite je suis arrivée obtenir un bilan orthophonique. Ce premier bilan chez l’orthophoniste avait été assez compliqué car Ilana faisait des crises de colère. Je n’ai pas désespéré car aider mon enfant dysphasique était plus important.
Mais à force de persévérance l’orthophoniste est arrivée à la dompter, en lui proposant des activités pour dysphasie. Pour ne rien vous cacher nous étions un peu tous perdus. Car pour cette professionnelle, c’était la première fois qu’elle rencontrait une enfant comme Ilana. Mais j’ai vraiment eu beaucoup de chance de tomber sur une femme comme elle. Elle était à l’écoute de ma fille et dans la même logique que moi. Avec tout ça, je commençai à croire qu’aider un enfant dysphasique était possible.
Je pouvais échanger avec elle sur ma peur pour l’avenir de ma fille, et surtout elle avait envie d’aider la petite à évoluer dans son apprentissage et dans ses troubles du langage. Les résultats de son bilan orthophonique avaient été catastrophiques, aucun langage verbal tout était hachuré incompréhensible. Je me retrouverai du coup avec deux bilans en main, à ce moment-là j’ai pris l’initiative de commencer à en parler avec l’école.
Comment aider un enfant dysphasique à l’école ? Dysphasie et scolarité
Aider un enfant dysphasique avec des troubles du langage oral, de l’apprentissage et lui trouver des activités appropriées n’est pas chose simple… Les enseignants, eux même, étaient surpris par l’ampleur de mes démarches extérieures. Mais face aux résultats des deux bilans, je devais trouver des solutions ! Les rendez-vous chez le médecin scolaire se sont multipliés pour aménager la vie scolaire d’Ilana…
CMPE (centre médicaux psychologue enfant)
Un suivi régulier au CMPE (centre médicaux psychologue enfant), avec une psychologue et une psychomotricienne et un docteur spécialisé au CMPE. Au début Ilana avait un rendez-vous par semaine à l’orthophoniste. Mais on s’est vite aperçu que cela n’allait pas suffire. Son trouble du langage et ses difficultés d’apprentissage faisaient que ma fille à 4 ans seulement, était entraînée dans une spirale de rendez-vous interminables. Au milieu d’année et après plusieurs réunions avec tous les professionnels, nous avons décidé de faire une demande MDPH, pour une AVS pour l’accompagner pendant les temps scolaires. J’avoue que c’était une bonne progression, car ma question comment aider mon enfant dysphasique commençait à prendre un sens !
MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées
Car le souci à ce moment-là, c’est qu’il fallait avoir une sécurité pour mon enfant atteinte de dysphasie. À l’école elle se dispersait trop. Si l’enfant ne comprend pas, il va s’ennuyer et donc il va faire autre chose. Pour aider un enfant dysphasique, il faut le solliciter continuellement sans le bousculer. Ilana a besoin de rituels quotidiens, avoir toujours la même veste, la même chaise. Il faut que cela soit une routine pour que l’enfant l’accepte.
C’est compliqué d’expliquer à un enfant dysphasique de 4 ans, avec un trouble du langage et de la compréhension qu’il ne peut plus porter cette veste parce que c’est l’été et non plus l’hiver. Et que pour lui c’est une habitude cette veste là et pas une autre. C’est dans ces moments qu’elle entrait en frustration. Après cette réunion du coup très positive avec l’école et le CMPE nous faisons notre demande MDPH. J’ai très vite monté le dossier. Je suis arrivée à obtenir une AVS au bout de 3 mois. À partir de ce moment-là, Ilana avait rendez-vous deux fois par semaine pour faire un bilan orthophonique et une fois le jeudi après-midi chez la psychomotricienne au CMPE.
La conclusion
Comment aider un enfant dysphasique ? Pour moi je tire la conclusion sur cet article, qu’il faut donner toutes les capacités et possibilités à son enfant d’évoluer. Il faut être à son écoute et l’aider à évoluer dans ses difficultés malgré la dysphasie. C’est à nous en tant que parents d’observer son comportement. Aujourd’hui Ilana a une équipe compétente autour d’elle. Elle s’est habituée à ce rythme assez soutenu. Son évolution est constante, et les personnes qui la suivent sont vraiment très heureux de voir les progrès effectués. Comme conseil, la dysphasie est une maladie contrôlable et ne doit pas vous faire peur.
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